Description
Aborder au Tibet, même par la seule voie de l’imagination ou de la pensée, c’est d’emblée se porter au plus haut. En explorant un tel univers, en le restituant par intuitions soudaines et tableaux transfigurés, Bartabas accomplit un nouveau prodige. Dans “Loungta, les chevaux de vent”, il s’inspire au plus juste et avec le plus grand respect d’une civilisation singulière, d’une spiritualité unique, sans dévier cependant de ses perspectives cavalières, de sa quête personnelle, ni de son esthétique.
Ici, le souffle du Tibet, avec ses rites, ses danses, ses masques, ses symboles et les chants profonds des moines de Gyuto, s’impose par surgissements, par secousses violentes, méditations calmes, parades grimaçantes, comme si la ronde de l’existence se jouait en transparence sur tous les modes du visible et de l’invisible, comme si les images entrevues alliaient force d’apparition et pouvoir de révélation. À chaque instant le regard est alerté, enchanté, brusqué, invité à suivre des pistes qui passent par des sas de lueurs et d’ombres, avec des échappées imprévues, des éclairs de conscience, des dévoilements transformés en offrandes.
Une création du Théâtre équestre Zingaro
Conception, mise en scène, scénographie : Bartabas
Assistante à la mise en scène : Anne Perron
Costumes cavaliers et chevaux : Marie-Laurence Schakmundes, assistée de Eve Leroux, Elisabeth Cerqueira, Evelyne Mettot, François Siméon, Yannick Laisné, Alain de Raucourt
Masques : Ehrard Stiefel avec Dominique Contesso, assistés de Aydé Rouvière et Sigfrido Rivera
Chapeaux et accessoires : Gérard Viard
Maquillage et coiffures : Caroline Roy-Gönpo
Peinture Dôme et décors : Didier Martin et Laurence Durlot, Anne Garcia, Valia Sanz
Photos : Antoine Poupel